jeudi 18 décembre 2008

La liberté des chanteurs s'arrête aux oreilles de ceux qui les écoutent

Dialogue

Du caractère improbable de voir un communicant dans le métro prendre à partie un mendiant traversant les rangs pour quémander son obole après une prestation discutable



- Chanter d’une voix de fausset Ma Liberté de Georges Moustaki et se présenter ensuite aux passagers pour solliciter quelques pièces constitue une faute dans le « savoir communiquer ».
- ?
- Rassurez-vous, tout n’est pas à jeter… La voix éraillée ne peut qu’émouvoir votre public ; elle rappelle votre statut d’amateur et démontre votre volontarisme, quelque soit la situation, à vous en sortir. Là-dessus ne changez rien !
- ? ?
- En revanche, le choix de la chanson ne peut laisser une plus mauvaise impression à votre auditoire. Revendiquer sa liberté est sans conteste fort noble, mais encore faut-il l’assumer… Le prix à payer de votre indépendance incombe à vous seul. C’est pourquoi, au pays des cigales, des fourmis et de La Fontaine, aucun passager, aliéné du travail, ne pourra s’apitoyer sur un sort si péremptoirement revendiqué ! … Vous pourriez tout juste me demander des royalties pour m’avoir inspiré cette obscène saynète.

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